Dramatiser les lumières naturelles
Expérimentations suite à mon mémoire « La dramatisation des lumières naturelles au spectacle vivant »,
Directeur de mémoire : Régis Vasseur; d’après les exemples du Théâtre de la pleine Lune d’Humbert Camerlo, des spectacles Peau d’âne scénographié par Raymond Sarti, Argument éclairé par Yves Godin, et 1793 conçu par le Théâtre du Soleil
2017
Mon mémoire de fin d’études portait sur la dramatisation des lumières naturelles au spectacle vivant.
Les lumières du ciel influencent l’homme, par leur rythme journalier alternant le jour et la nuit, par leur intensité qui stimule nos hormones liées à l’émotion. Au spectacle vivant, la perception de ces lumières a changé au fil des siècles. Elles furent utilisées, déifiées, personnifiées, elles sont devenues symboles de puissance et de richesse. Puis elles furent démystifiées au fur et à mesure que l’homme comprît le fonctionnement de l’univers. Un glissement apparaît à la même période vers des espaces théâtraux clos. La lumière naturelle n’éclaire plus, elle est représentée sous forme de sculptures, de peintures puis sous la forme immatérielle de la lumière artificielle. À l’heure actuelle où l’éclairage artificiel est omniprésent dans les théâtres et les villes, je me suis questionnée sur la dramatisation, la théâtralisation de la lumière naturelle. Quelle expressivité peut-on développer avec ce type de lumière intemporelle et incontrôlable ?
Cette réflexion, basée sur l’analyse de l’éclairage, la scénographie et l’architecture théâtrale, m’a amené à imaginer un théâtre hybride entre intérieur et extérieur. Cet espace donnerait la possibilité de créer des percées, des faisceaux de lumière naturelle orientable et colorable, et d’apporter l’image du réel dans le théâtre par les miroirs. J’ai développé pour mon projet de fin d’étude des outils pour expérimenter cette lumière dans une boite noire : des collecteurs, une découpe, une rampe de réflecteurs amovibles.