Architectures habitées

Exposition Architectures habitées de l'Ile de Nantes. Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Nantes auriane durand maquette

Exposition proposée par la Société d’Aménagement de la Métropole Ouest Atlantique en partenariat avec l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes
Commissariat : Jean Louis Violeau
Scénographie et construction : Auriane Durand, Aurélien Izard, Lena Loy, Anaelle Pennec et Manon Ravel

L’exposition Architectures Habitées s’articule autour de l’évolution de l’île de Nantes. Elle propose une découverte des projets réalisés par la SAMOA (Société d’Aménagement de la Métropole Ouest Atlantique) de 2010 à 2016 en abordant différentes thématiques appelées tableautins : travailler mais autrement, au bonheur des cerveaux, créer dans le délaissé, room-services, vu de l’intérieur.

La scénographie se déploie autour d’un noyau central qui symbolise la forme de l’ile. Plus qu’une masse de terre entourée d’eau, l’île de Nantes est envisagée dans cette exposition comme issue de l’accumulation des strates de l’histoire. Les matériaux employés pour la scénographie de l’exposition sont donc issus des matériaux de bases utilisés dans les constructions architecturales Tous les matériaux de fabrication sont présentés et deviennent des supports pour l’exposition.

Au centre de l’ile, se déploie des maquettes expliquant l’évolution d’un même projet urbanistique. Les supports de présentation sont les coffrages des blocs de béton des plots qui ont été réemployés. Une zone a été aménagée avec les mêmes supports pour installer des ordinateurs proposant des interviews, reportages en relation avec les architectures présentées.

Les contours de cette île, sont le support spatial et formel d’une frise chronologique posée au sol. Sa linéarité est interrompue par endroit pour permettre une circulation entre l’intérieur et l’extérieur de l’île, traduisant ainsi sa porosité. Cette frise est composée par une succession de modules triangulaires. Des tas de graviers sont positionnés sur ses bords et ses extrémités, pour donner l’impression qu’elle sort du sol.

Ses modules recouverts de graviers se révèlent par endroit pour offrir une zone de texte. Un deuxième niveau de lecture est proposé sur des plaques de coffrage penchées, qui en sortant de la frise font office d’introduction à chaque tableautin.

Chaque tableautin est composé de six à huit totems d’exposition nommés plots. Chaque plot est constitué d’une plaque de verre, en écho à la transparence de la salle d’exposition, maintenue par deux blocs de béton serrés par un système de tiges filetées. Les cinq thématiques sont différenciées par la couleur avec une ligne sur le sol qui reliera les plots tout en donnant l’ordre de lecture.

Dans cette exposition, la question du point de vue est essentielle. Interpréter l’île de Nantes en utilisant par exemple son plan comme support de la frise est une proposition à poser un regard sur le réel qui nous entoure. Notre regard part donc de cette frise pour se poser sur les tableautins et se projeter sur les façades vitrées. Les fenêtres deviennent alors un espace de projection vers les logos des architectures présentées et vers la ville.